La cavalerie rutule, arrivée à proximité de la cavalerie troyenne, décide de partir à l’attaque. Plusieurs assauts eurent lieu, tous très violents, sans que l’un des deux camps ne puisse prendre l’avantage. L’attention de Camille fut alors attirée par les belles armes d’un prêtre troyen du nom de Chlorée. Ce dernier fut alors chargé par la jeune femme, qui voulait s’emparer de ses biens. C’est alors qu’Arruns, un allié d’Énée, profita de l’aveuglement de Camille pour la percer d’un coup de javelot. Celle-ci, mortellement blessée, décida de s’enfuir, et mourut peu après dans les bras d’Acca, sa compagne. L’annonce de son décès excita autant les Latins que les Troyens. La déesse Artémis, soucieuse de venger sa protégée, chargea alors une nymphe du nom d’Opis de tuer Arruns.Elle le transperça alors d’une flèche, le tuant instantanément. 
 
Les Latins et leurs alliés furent alors vaincus, et se retirèrent en désordre vers leur ville. Ceux qui ne purent pas s’y réfugier avant que les portes ne soient refermées furent impitoyablement éliminés par les Troyens. 
 
Turnus, toujours en embuscade, fut prévenu de la situation. Il parvint, à la faveur de la nuit, à rentrer dans sa ville.
L'Enéide
La fin de la guerre
Après avoir subi ce cuisant échec, Turnus décida de changer de stratégie, considérant qu’il ne pouvait plus continuer à envoyer tout un peuple à la mort.
    Le traité de paix : Turnus décida donc d’accepter de se battre seul à seul contre Énée. Amata tenta de l’en dissuader, sans y parvenir. Des émissaires furent donc envoyés auprès des Troyens, afin de préparer le terrain où aurait lieu le combat et la cérémonie rituelle du traité. 
 
Héra, qui voyait que le conflit allait bientôt prendre fin, décida d’envoyer la nymphe Juturne sur terre.  
 
Pendant ce temps, les négociations étaient menées par Turnus et Latinus (du côté latin.), et par Énée et son fils Ascagne (du côté troyen.). Énée s’engagea à renoncer à ses prétentions sur le Latium en cas de défaite ; mais annonça qu’il comptait réunir Latins et Troyens sous les mêmes lois et les mêmes dieux en cas de victoire. De son côté, Turnus accepta les conditions d’Énée, et le traité fut entériné par les deux partis. 
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