La nouvelle de la mort de Pallas parvint alors rapidement aux oreilles d’Énée. Ce dernier rentra alors dans une colère noire, et massacra un grand nombre de Rutules, avec l’aide d'Aphrodite. Turnus était en grand danger, quand Zeus, afin de compenser l’aide qu’avait apporté Aphrodite à Énée, accepta que Héra sorte le Rutule de ce mauvais pas. Cette dernière créa un fantôme ressemblant à Énée, et le dirigea vers la flotte de Turnus, afin de faire en sorte que ce dernier le suive. Son plan se déroula à merveille, et, une fois le roi des Rutules monté sur le navire, le fantôme disparut et l’embarcation prit le large.  
Turnus étant parti, ce fut au tour de Mézence de prendre le commandement. Les combats continuèrent, inlassablement, et aucun des deux camps ne prenait l’avantage, au grand désespoir des dieux. Mézence voulut alors s ’attaquer à Énée , et lui lança son javelot , qui rebondit sur le bouclier d'Héphaïstos. Enée riposta alors, et blessa Mézence, qui dut se retirer. 
Lausus, le fils de Mézence, décida de couvrir la retraite de son père, et défia Énée, qui le tua. Peu de temps après, ayant appris la nouvelle de la mort de son fils, Mézence, bien que blessé, décida de rebrousser chemin, et d’affronter Énée. Ce dernier, à pied, fit en sorte que son ennemi tombe de sa monture, et le tua. 
Les combats cessèrent alors peu après .
L'Enéide
Trêve entre les deux camps
Tout d’abord, Énée, toujours très pieux, remercia les dieux de l’avoir aidé à remporter cette bataille.
     La trêve, les funérailles : Puis, Énée rencontra Drancès, l’ambassadeur des Latins (hostile à Turnus.), et lui annonça sa volonté de faire une trêve, afin d’honorer les combattants qui avaient péri au cours de la bataille. Il insista aussi sur son envie de faire la paix, accusant Turnus d’avoir déclenché la guerre. 
Énée envoya alors au vieil Evandre le cadavre de son fils Pallas, accompagné de somptueux présents. Au pied du mont Aventin, ce dernier vit arriver le cadavre de son fils avec une grande tristesse. Evandre n’en voulut pas à Énée car le destin était ainsi écrit, mais par contre demanda à ce que Turnus paie pour son crime. 
De nombreux buchers furent allumés, du côté troyen comme du côté latin, où l’on déposa les cadavres des combattants morts au combat. Énée rendit alors aux morts un hommage funéraire. 
     Les Latins divisés : au cours des funérailles organisées en l’honneur des victimes, les Latins se révélèrent être divisés en deux camps. D’un côté les partisans de Drancès, hostiles à la guerre, de l’autre ceux de la reine Amata, favorables à Turnus.
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